A l'occasion de l'exposition "Cheveux chéris, frivolités et trophés" au Quai Bralny, quelques clichés hauts en couleurs...
Entrée du musée, l'automne et ses érables rougeoyants dialoguent avec les tons du bâtiment.
Vochol : le nom de "Vochol" provient de la combinaison du terme Vocho (appelleation mexicaine de la voiture Coccinelle - marque volkswagen) avec ceui de Huichol, population indigène vivant dans la Sierra Madre occidentale (centre-ouest du Mexique), territoire qui leur a été concédé par le gouvernement mexicain.
L'objectif de la Vochol est de créer un projet d'art populaire du XXIème siècle qui met en valeur l'aspect rituel et le savoir-faire de la culture des Huicol. Elle a été réalisée par huits artisans issus de deux familles huichol : les Bautista de l'Etat de Jalisco et les Ortiz de l'Etat de Nayarit, à partir du châssis d'une volkswagen Coccinelle de modèle 1990.
Cette voiture a été recouverte de plus de 2 millions de perles - soit un poids total de 90kg - qui ont été disposées selon un dessin exclusif inspiré de la culture traditionnelle huichol. Les symboles représentés sur la voiture sont : l'aigle, médiateur entre les hommes et les dieux; le Jicori, cactus sacré; le soleil et les quatre points cardinaux, symbole des quatre éléments; Jacamar la déesse de la mer; Nacahue, mère des dieux et de la nature.
La beauté et les cultures : bustes d'étude anathomique.
Mise en perspective...
Coiffe couvre-nique, Myhara.
Rikbaktsa. Mato Grosso, Brésil, xxème siècle. Plumes, coton, fibres végétales, bois, cheveux.
Cette coiffe rikbtsa est faite de plumes d'ara rouge, bleu et jaune, de plumes de toucan et de cheveux humains. Elle est portée par les hommes à l'occasion de visites intertribales ou de rituels. .
Tête réduite, Tsantsa.
Shuar, Jivaro. Equateur, xxème siècle. Peau, cheveux.
Les tsantsa étaient fabriquées par certaines tribus jivaro, dont les Shuar. La tête coupée était incisée depuis le point d'épi jusqu'à la nuque. A partir de cette entaille, on détachait la peau du crâne et on la plongeait dans une décoction bouillante qui la durcissait. Par une série d'opérations, la peau était réduite au volume du poing. Le préparateur du trophée prenait de grandes précautions pour ne pas abîmer la chevelure. Les hommes shuar ne coupant jamais leurs cheveux, les cheveux de nombreuses tsanta atteignent une longueur de plus de 60 cm. Le long rituel qui succède à la fabrication de la tsantsa était chargé d'"allussions ésotériques à la mort et à la renaissance, à la fécondité et à l'enfantement, à la sauvagerie du cannibalisme et aux règles immémoriales de l'harmonie sociale" (Phlippe Descola).